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Sondage : les éoliennes ont le vent en poupe !

Par Rédacteur
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    Un récent sondage (en savoir plus) a mis en évidence l’image positive des éoliennes auprès de la population française. Une grande majorité, y compris parmi les riverains de moins de 5 kilomètres, approuvent en effet cette énergie renouvelable qui commence à peser dans le mix électrique, conformément aux objectifs fixés par la programmation pluriannuelle de l’énergie (Suivez le guide : Qu'est ce que le PPE?). Les résultats de cette étude menée par Harris Interactive pour FFE (France Energie Eolienne) montrent aussi les réticences qui pourraient freiner l’important déploiement à venir. Détails.

    Des chiffres très favorables aux éoliennes

    Encore mieux qu’en 2018, date de la dernière enquête comparable, 76% des Français ont une bonne image de l’énergie éolienne. Dans le détail, ils n’étaient que 73% il y a deux ans. Cette progression satisfait donc l’association professionnelle FFE au regard du déploiement conséquent constaté depuis, qui aurait pu susciter un recul des opinions favorables. Dans le même sens, seuls 6% des personnes interrogées se disent « très défavorables ». Et 68% voient l’installation d’éoliennes sur leur territoire comme « une bonne chose. »

    Autre donnée très encourageante, le pourcentage d’adhésion grimpe à 91% chez les 18-35 ans. Enfin, 67% du panel « grand public » souligne l’efficacité de l’éolien pour permettre la production d’une grande quantité d’énergie. Et 76% le perçoivent comme « une bonne alternative aux énergies fossiles et au nucléaire ». Enfin, 79% estiment que l’énergie éolienne doit jouer un rôle important dans la transition énergétique.

    Des réticences de nature paysagère

    C’est d’abord un obstacle structurel qui empêche le développement accéléré de l’éolien. Il réside dans la réglementation relative aux terrains militaires ou couverts par des systèmes de radars. Elle interdit tout bonnement l’installation d’éoliennes sur 47% du sol français.

    Mais la dégradation du paysage apparaît comme le frein principal au déploiement des éoliennes annoncé sur le territoire français d’ici 2028. En effet, seuls 41% des Français affirment que l’incidence des éoliennes est minime quant au paysage.

    C’est d’ailleurs ce qui explique la très forte tendance des recours en justice contre les projets. Les réticences se renforcent manifestement au sein du panel pioché parmi les communes riveraines de parcs éoliens (moins de cinq kilomètres). Leurs habitants y étaient favorables à 80% en 2018, contre 76% aujourd’hui. Mais Nicolas Wolff, relativise ce recul en rappelant qu’ « en deux ans, de nombreux parcs éoliens ont vu le jour sur le territoire, avec 3.000 mégawatts de puissance supplémentaire installée ».

    Panneaux solaires vs éoliennes 

    Une tendance très nette se confirme en faveur des panneaux solaires qui se fondent mieux dans le décor. Elle apparaît comme la solution à privilégier dans la transition énergétique pour 92% des sondés. Même quand il s’agit de l’impact sur le paysage, 83% des personnes sondées sont ainsi favorables à l’installation d’un champ de panneaux solaires sur leur territoire. L’hydroélectricité et la géothermie sont aussi privilégiées face à l’éolien avec respectivement 87% et 84% de Français leur reconnaissant un rôle écologique majeur. Seule la biomasse (73%), reste derrière l’éolien dans ce débat.

    Les atouts de l’éolien

    A l’heure actuelle, les 8 000 éoliennes présentes sur le sol français produisent une puissance de 18 000 mégawatts. Comme on le souligne chez FFE, c’est l’unique énergie capable de remplir les objectifs de la PPE fixés à 38 000 mégawatts à l’horizon 2028. A noter, ce déploiement imminent correspond aussi à 600 nouvelles éoliennes, pour générer 1 850 mégawatts annuels. C’est pourquoi FFE joue la carte de l’emploi pour favoriser le consensus autour d’un déploiement harmonieux en précisant qu’ « 2020, l’éolien est devenu le premier employeur des énergies renouvelables en Franc. ». Enfin, l’énergie éolienne atteint désormais 8% du mix électrique hexagonal, avec des pics pouvant frôler les 20% en période très ventée.

    Avec de tels atouts à la fois économiques et écologiques, les éoliennes devraient continuer de bénéficier d’un vent plutôt favorable !

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